La Newsletter du Goéland masqué - novembre 2024

Le nouveau bureau de l'association

Le nouveau CA du Goéland

Un automne riche en actualités pour votre association préférée !

Notre AG s'est tenue le 19 octobre et a dressé un bilan positif du festival 2024, tant sur le plan de l'accueil et de la qualité de la manifestation que sur le plan financier, avec une belle progression du CA des libraires. Et bien sûr, la satisfaction des auteurs invités, français et étrangers, qui reste un indicateur clé pour les organisateurs. On a également formulé des retours d'expérience et des perspectives pour l'avenir.

Côté organisation, l'association a salué le départ de Marie-Françoise Plouzennec, présidente, de Claudine Ellero, secrétaire, et de Miguel Rocher, responsable restauration. Les deux premières, présentes pour leur dernière AG en tant que présidente et secrétaire, ont donc fait un bilan ému de ces dernières années passées à des postes clés, et évoqué quelques souvenirs marquants qui n'ont pas manqué de susciter sourires et émotion auprès du public. L'association leur a offert fleurs, cadeaux et surtout reconnaissance pour leur dévouement et leur efficacité indéfectibles.

Les membres du CA se sont ensuite réunis pour procéder à l'élection du nouveau bureau qui prendra désormais en mains la destinée du Festival et la vie de l'association. C'est Brigitte Stephan qui occupera le poste de présidente. Le poste de trésorière a été confié à Sylviane Stephan, nouvelle recrue du CA, et celui de trésorière adjointe à Danielle Papiau. Michel Caillat prend le poste de secrétaire, avec Joël Nédélec (nouveau venu) au poste de secrétaire adjoint. Les autres membres du CA conservent leurs missions. Toute l'équipe est déjà "sur le pont" pour préparer la 23e édition du Festival, qui se tiendra du 7 au 9 juin 2025.

Le Goéland Masqué

Premier événement de la rentrée, une rencontre avec Yvon Coquil, auteur brestois qui prend la succession de Jean-Bernard Pouy au poste de président du jury du Prix du premier roman du Goéland Masqué. Une personnalité forte, un auteur spécialiste des nouvelles, un homme profondément ancré dans sa région et dans une approche sociale du roman noir. Il viendra parler de ses livres, de son nouveau rôle de président du jury, échanger avec les lecteurs et, bien sûr, dédicacera ses ouvrages. Rendez-vous au bar Chez Cathy, à Saint-Guénolé, samedi 23 novembre à 17h.

La revue 813 parle du Goéland Masqué

La revue trimestrielle 813, publiée par la première association française d'amateurs de polars et de romans noirs, a consacré un dossier à notre festival, nous en sommes fiers et reconnaissants! Retrouver le blog de 813 .

Frédéric Paulin, Nul ennemi comme un frère, Agullo

L'auteur rennais Frédéric Paulin fait une rentrée remarquée avec le premier volume d'une trilogie consacrée à la guerre du Liban. On retrouve dans Nul ennemi comme un frère toutes les qualités qu'on avait déjà appréciées dans sa précédente trilogie, consacrée au terrorisme islamiste : un sens de la narration remarquable, des personnages aussi fascinants qu'ambigus, un talent unique pour concilier le romanesque et la pédagogie, et nous faire comprendre les rouages bien cachés du fonctionnement d'un monde qui, surtout en ce moment, nous semble aussi opaque qu'hostile. On rend hommage à un travail de documentation colossal, qui sert à merveille un roman passionnant dans lequel l'auteur fait la démonstration d'une maîtrise impressionnante de l'outil romanesque.

Pascale Dietrich, L'agent, Liana Levi

Un peu de légèreté et d'humour noir, ça n'est pas pour nous déplaire. Pascale Dietrich, déjà autrice de trois romans parus chez Liana Levi, invente un nouveau métier. L'agent ne s'occupe pas de la carrière de comédiens ou de romanciers. Non, cet agent-là n'a pas son pareil pour trouver le bon meurtrier pour la bonne victime. C'est dangereux, mais ça rapporte. Mais un jour, le célèbre grain de sable se glisse dans les rouages, et l'agent doit se faire oublier. Pour l'accompagner dans sa cavale, qui d'autre qu'une vieille dame, agente matrimoniale qui elle aussi a besoin de disparaître pour échapper à l'Ehpad. Un couple loufoque, une histoire aussi invraisemblable que cocasse, un humour cynique et grinçant : un bon moment de lecture.

Benjamin Myers, Le Prêtre et le braconnier, traduit par Clément Baude, Le Seuil

Benjamin Myers est un auteur qui peine à trouver sa place auprès du public français, et c'est bien dommage pour lui comme pour nous. Ce roman qui vient de paraître en France a été publié il y a 10 ans en Angleterre et est de l'ordre du roman gothique, voire du roman d'horreur. L'histoire se déroule à la fin du XIXe siècle dans le nord de l'Angleterre. Une jeune fille muette a vécu l'enfer dans un établissement religieux dirigé par un Prêtre diabolique, jusqu'à ce qu'on la place auprès d'un couple qui vient d'avoir un enfant et qui, visiblement, ne sait pas s'en occuper. La petite s'enfuit, le bébé sous le bras, traquée par le Prêtre qui s'est adjoint les services du Braconnier, qui connaît la région comme sa poche. La fille muette et le bébé vont défier la nature hostile, les intempéries, et des humains redoutables dans une cavale désespérée. C'est noir, vénéneux, violent et merveilleusement écrit, c'est tout simplement remarquable.

François Guérif, James M. Cain, Marest

Voilà une réédition bienvenue. Qui d'autre que François Guérif, fondateur et longtemps directeur de la collection Rivages/Noir, pour évoquer l'éternel oublié de la littérature noire américaine, le sulfureux James M. Cain? Quand on évoque la grande époque du "hard boiled" américain, on pense tout de suite à Dashiell Hammett, Raymond Chandler et Jim Thompson. On oublie celui dont les romans ont inspiré "Le facteur sonne toujours deux fois" ou "Assurance sur la mort", deux grands films noirs, ou "Mildred Pierce", impitoyable portrait de femme au destin tragique. Cette biographie précise et clairvoyante est donc bienvenue pour nous rappeler l'importance de cet auteur à la vie agitée, qui a passé ses trente dernières années loin du monde, tout en continuant à publier des romans passés plus ou moins inaperçus.

Iain Levison, Les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques, traduit par Emmanuelle et Philippe Aronson, Liana Levi

Drôle de titre pour un drôle de roman ! Les fidèles du festival se rappellent que Iain Levison était venu en 2022 à Penmarc'h, et avait fait forte impression par sa vision apocalyptique (ou réaliste) des Etats-Unis. On est curieux de savoir ce qu'il en est aujourd'hui, en 2024... Son dernier roman est à la hauteur de ce qu'on attend de Iain Levison : une vision sans pitié, un humour caustique, des situations aussi abracadabrantes qu'effarantes... Cette fois, c'est un avocat en mal de reconnaissance qui fait les frais de l'humour de Levison. Lassé de ses missions de commis d'office, Justin Sykes finit par accepter de se mettre au service, une fois par semaine, des entraîneuses/stripteaseuses d'un club pour messieurs en mal d'amour. Est-ce une bonne idée ? Non, bien sûr, l'histoire va nous le prouver et, au passage, égratigner la société américaine.

Goéland Masqué

Place Jules Ferry 9, 29760, Penmarc'h