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Publié par blog813

Ce n’est pas parce que c’est un copain…Enfin, si, un peu, car sinon je n’aurais pas reçu ce roman en service de presse plus d’un mois avant sa sortie en librairie prévue le 7 mars prochain.
dounovetz.gifÇa s’appelle, Je me voyais déjà…, « en haut de l’affiche » a-t-on envie d’ajouter. Et c’est exactement ça puisque tout commence alors que Chefdeville, le narrateur, au tout début se retrouve dans une nacelle en train de coller la partie haute d’une affiche et qu’il bascule par-dessus bord ce qui le conduira à l’hôpital. Parce que Chefdeville est machino, du côté de Montpellier où il trouve toute sorte de combines pour cachetonner comme machino et assurer, à tout prix, son quota horaire pour simplement garantir le minimum vital. D’un autre côté, cela lui permet de côtoyer toutes sortes d’artistes de renom : Maurice Béjart, Merce Cunningham, pour lesquels il passe la serpillière sur les tapis de danse. Mais aussi des acteurs ou réalisateurs de cinéma qu’il conduit du lieu de leur festival à leur hébergement et Mick Jagger himself. Passeur de serpillière, roadie, brasseur de gamelles, tous ces petits boulots nécessaires à la bonne marche de toutes ces manifestations qui réjouissent nos étés.
Il y a aussi Aline, la compagne qui joue le jeu de je reste, je te quitte et ne laisse rien passer.
Et le polar dans tout ça ? Hé bien, Chefdeville accompagne Mitch (Gueorguief) à Soleil Noir dans l’aventure polar à Frontignan et surtout la rage d’écrire des polars qui le tient depuis toujours. On croise aussi au détour Jérôme Leroy, l’ami de toujours, Darnaudet, et même une rencontre avec Jeff Platet, des éditions Baleine dans son antre qui tient autant du capharnaüm que du cabinet de curiosité.
Raconte pas ta vie écrivait Marcel Duhamel, c’est pourtant ce qu’a choisi de faire Chefdeville, alias Dounovetz. On y retrouve ce qu’on aime ou déteste (c’est selon) dans le style de l’auteur : une tonalité bien à lui, un désir de bouffer la vie tout cru et surtout cette soif d’écrire et de pouvoir en vivre, ce qui nécessite une certaine reconnaissance. C’est un écrivain qui livre son parcours, accidenté mais truculent et succulent où fiction et réalité se mêlent. Ainsi, on a du mal à démêler si le récit de la résidence d’auteur à Lille est réellement un récit de vie ou la nouvelle qu’il a écrite lors de ladite résidence.
Et moi, j’aime le style ; Dounovetz est un styliste. Tiens, un exemple que j’avais coché : « J’acquiesçai en dodelinant de la tête comme un chien à tête articulée fixé sur une plage arrière de Dauphine Gordini malmenée dans le rallye des Cévennes »
C’est pas parce que c’est un pote, mais sans même le connaître nait une grande familiarité entre cet écrivain qui se livre et son lecteur.
Je me voyais déjà, Chefdeville, alias Dounovetz,  éditions Le Dilettante, à paraître le 7 mars 2012.
                                                                                    Boris Lamot

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