Ghosting ; Kirby Gann
Tu parles d'une famille, ma mère est accroc aux médocs, mon demi-frère Fleece fait commerce d'herbe et oublie une livraison.
Greuel, c'est le patron et il est entrain de passer l'arme à gauche, il reste pourtant inflexible.
Shady, la copine commune sait-elle quelque chose ??. Dans cette petite ville du Kentucky, Pirtle County, l'église prend toute sa place et les messes sont plutôt boogie, ce qui n'empêche pas Frère Gil de porter à son poignet une montre sertie de diamants et d'avoir une voiture de luxe.
Fleece a disparu, seule sa voiture a été retrouvée en fumée.
Moi, c'est Cole, et je suis perdu sans mon frère. Une seule solution, le remplacer et rencontrer les mêmes tarés, tout au long de la route. Tous des dégénérés. Hardesty et ses chiens qui hurlent, la bande à Greuel des psychos tout juste bons à supprimer.
Chacun va raconter sa vie, faite d'espérance, de rêves bien trop éloignés de la réalité et là, c'est une toute autre histoire, le minable, l'addiction, la fuite, l'humain dans toute sa fragilité où personne ne rencontrera personne où si peu, c'est l'échec.
Dans un roman comme celui là on pourrait s'attendre à des mots plus hauts que les autres, à des descriptions faites de violence et de bêtise, il y a pourtant des coups de fusils, de l'alcool, de la drogue, de la violence, celle de tous les jours, les petits détails qui vous pourrissent la vie.
Ici rien de ça, de la mesure en toutes choses, de la simplicité pour dire l'horreur, et chez l'homme ce n'est pas ce qui manque.
Un roman décalé dans sa façon de faire, un roman à part qui prend de la distance avec la violence qu'il contient.
Ghosting ; Kirby Gann ; Ed. Seuil, avril 2014.