Le panier de Jeanne
Marché du 5/11/2015
Encore un panier d’automne. Marrons, courges et poireaux ? En tout cas, pas de navet ni de banane, pas de patate non plus. Du bon, de l’étranger et du français, des blogueurs d’un autre continent ou de la ville d’à côté, le bonheur du partage universel pour un goût décidément noir.
Trop de Plomb
Enrico Pandiani traduit de l'italien par Catherine Beaunier
Télémaque, septembre 2015 Coll. "Entailles"
par Laurent Greusard
Dans le registre du comique, il existe une version connue qui consiste à prépare une tarte à la crème pour son ennemi. Au dernier moment, il s'en détourne et c'est une autre personne qui se trouve ainsi tartinée. Il y a quelque chose de cet ordre dans le roman Trop de plomb d'Enrico Pandiani, le deuxième d'une série centrée sur la brigade des Italiens. La seule différence c'est que nous sommes dans un roman noir et que la tarte à la crème a un goût extraordinairement amer et qui va provoquer bien des drames.
Le récit s'ouvre d'ailleurs sur une scène extrêmement dure : un inconnu s'introduit chez une femme et la bat à mort, méthodiquement, à coups de pieds, la relevant afin que les coups portent mieux. Avec cette scène d'ouverture, le commissaire Mordanti se doute bien qu'il y a derrière ce meurtre soit un tueur en série qui débute, soit une rancune particulièrement tenace. Certes la victime travaillait pour Paris 24 h, un célèbre quotidien, mais elle ne s'occupait pas de découvrir des scoops scandaleux sur l'enrichissement suspect des hommes politiques ou sur les magouilles de la Françafrique. Elle effectuait des reportages sur des sujets sans "risque particulier". Lorsqu'une deuxième victime apparaît et qu'elle est liée à la première, l'enquête se précise, et Mordanti devient de plus en plus concerné lorsqu'il lui semble évident qu'une future victime pourrait être la jeune femme rencontrée dans les bureaux du journal, une jeune femme avec laquelle il a entamé une liaison. […]
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Les Fauves
Ingrid Desjours
ed Robert Laffont 2015
Par Richard
Ingrid Desjours est psychocriminologue. Son expérience professionnelle ajoute à ses récits un air de réalité qui parfois peut nous effrayer lors des descriptions du quotidien de gens ordinaires dont la vie bascule dans la folie, la jalousie, le crime… et la radicalisation. Ingrid Desjours écrit des thrillers psychologiques qui ne sont pas sanguinaires, mais qui donnent quand même, froid dans le dos.
« Les Fauves » est un roman qui nous présente une actualité possible, un moment dans la vie de quelques personnages dont vous pourriez lire les méfaits dans la presse du lendemain ou voir au journal télévisé du mois prochain. Cela devient tellement réel (et effrayant !) que vous pourriez en être la victime, accidentellement … ou pas ! […]
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Un Temps de Chien
Pascal Jahouel
Ed Lajouanie 2015
par Pierre Faverolle
Une sortie chez Lajouanie c’est l’occasion de lire un roman original, qui se démarque des autres par son style. Une fois de plus, c’est le cas, et ce roman fait preuve d’une verve jouissive.
Si vous étiez dans la région de Rouen, et que vous avez raté cela au mois de janvier (de je ne sais quelle année), alors c’est un spectacle que vous allez regretter. Une vieille dame arpente les rues, en soufflant comme un bœuf … pas qu’elle soit essoufflée, c’est surtout qu’il fait un froid de canard. Le plus dur, quand on est grimé comme une vieille peau, c’est quand on entre dans un bar pour commander une boisson chaude. Le patron vous prend alors pour une vieille pédale sur le retour !
En fait, la vieille dame, c’est BHL. Non, pas le célèbre philosophe, le lieutenant de police Bertrand-Hilaire Lejeune ! Dun autre coté, ce n’est pas de sa faute si son chef, le commissaire Chassevent lui a donné comme priorité de trouver le voleur de sacs de vieilles dames qui sévit dans le quartier. Quand il chope un jeune qui s’intéresse de trop près à son sac, il l’engueule vertement mais le laisse partir. Faut pas enfoncer la jeunesse, nom de Dieu ! […]
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Dans la rue j'entends les sirènes
Adrian McKinty traduit par Eric Moreau
Livre de Poche 2015
par Jean Dewilde
Le 2 avril 1982, les troupes britanniques débarquent sur les îles Malouines pour y déloger l’armée argentine. Un conflit bref (72 jours), meurtrier (un millier de morts à la louche) et la victoire de Thatcher sur la junte militaire qui ne survivra pas longtemps à cette défaite au contraire de la dame de fer qui y puisera un regain de popularité. Pendant ce temps, en Irlande du Nord, un conflit autrement plus meurtrier oppose l’armée britannique à l’IRA.
Ce titre traduit quasi littéralement du titre original « I Hear the Sirens in the Street » est le deuxième volet d’une trilogie. Le premier étant « Une terre si froide », « A cold, cold Ground » en anglais. Et si la règle impose habituellement de commencer par le commencement, je vous donne carte blanche pour démarrer avec celui-ci. Il peut se lire indépendamment du premier. Bien entendu, j’ai beaucoup apprécié « Une terre si froide », dans le cas contraire je n’aurais pas lu le deuxième volet. Vous suivez ?
Mais me dites-vous, c’est où les Malouines ? Un petit 500 kilomètres à l’est des côtes argentines. Pourquoi s’y battait-on ? Euh,…pour le principe. C’était con, non ? Oui, c’était con. Ceci dit, les soldats de Sa Majesté avaient proportionnellement moins de chances de se faire descendre sur ce lointain caillou que dans les dans les rues d’Irlande du Nord en général et de Belfast en particulier.
[…]
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