La panier de Pierre
Marché du 20 mars 2018
Je vous l’avais promis, voici un panier 100% littérature étrangère. Il faut dire que j’ai eu du mal en ce début d’année à trouver des billets qui me donnent envie de lire des livres étrangers. Moi-même, j’ai lu beaucoup de livres français en janvier et en février. Et puis, soudain, la donne a changé. Voici donc une sélection toute personnelle, comme d’habitude, en espérant que vous y trouverez votre bonheur. Je vous donne rendez vous très bientôt. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !
Les chemins de la haine
Eva Dolan traduite par Lise Garond
Liana Levi 2018
Billet rédigé par Bob
[…] Que feriez-vous si l’on incendiait votre cabane de jardin alors que vous avez repéré un type qui la squatte depuis quelques semaines ? Les Barlow de Peterborough, ville située à une centaine de kilomètres de Londres, logent dans une maison sur Highbury Street. Ils ont laissé se consumer l’abri dûment cadenassé et une partie du corps sans lever le petit doigt. A l’inspecteur Zigic et sa collègue Ferreira ils affirment n’avoir rien entendu. Ça pue le mensonge. L’homme serait un travailleur immigré nommé Jaan Stepulov. Qui est-il vraiment ? Le duo de flics va péniblement remonter jusqu’à la source après avoir rencontré un marchand de sommeil - logeur qui abuse des démunis -, un voyou facho et pyromane (il cumule), la famille du défunt et croisé la pauvreté, le racisme, l’abattement, des crapules et des êtres vulnérables. Puis un corps est retrouvé dans un sale état sur la voie ferrée.
La suite est à lire sur le blog Bobpolarexpress
Sans lendemain
Jake Hinkson traduit par Sophie Aslanides
Gallmeister 2018
Billet rédigé par Yan
1947. Billie Dixon, employée par un producteur de séries B, sillonne le sud profond des États-Unis pour louer des films dans les cinémas de petits patelins qui n’ont pas les moyens de s’offrir les productions des grands studios. On l’avait prévenue : « Je vais vous dire, là-bas, c’est un autre monde, Billie. C’est là que le Midwest s’arrête et que le Sud commence, et elle est pas jolie, la transition ». Pourtant, la voilà qui fonce vers Stock’s Settlement, patelin des Ozarks, côté Arkansas, pour essayer de fourguer quelques bobines au gérant d’un cinéma décrépit. C’est que le pasteur du coin, homme aveugle mais redouté et volontiers violent, a jeté l’interdit sur le septième art. Billie va essayer de le faire changer d’avis mais, surtout, elle va rencontrer l’épouse de l’homme de Dieu. Amberly est séduisante et ne semble pas indifférente à Billie. À partir du moment où les regards des deux femmes se croisent, Billie met le doigt dans un engrenage qui s’apprête à la broyer.
La suite est à lire sur le blog Encoredunoir
L’homme Craie
CJ.Tudor traduit par Thibaud Eliroff
Pygmalion 2018
Billet rédigé par Cannibales Lecteurs
Eddie, Gros Gav, Hoppo, Mickey et Nicky partagent une amitié indéfectible comme seuls les gosses de douze ans sont capables d’en vivre. Pourtant, en cet été 1986, d’étranges événements agitent leur petite ville, dont ils sont souvent témoins, parfois acteurs. Il y a cet accident à la fête foraine, et cette jeune fille grièvement blessée qu’Eddie contribue à sauver. Il y a cet homme bizarre, pâle des cheveux aux pieds, si blafard qu’on le surnomme bien vite l’Homme Craie. Il y a aussi, justement, ce seau de craies offert à Gros Gav pour son anniversaire, dont les cinq amis vont se servir pour communiquer secrètement en dessinant des symboles connus d’eux seuls – jusqu’au jour où d’autres dessins se mêlent aux leurs, dont ils ne sont pas les auteurs… Puis il y a le meurtre. La fille éparpillée dans les bois, sans que le coupable soit jamais identifié.
Trente ans plus tard, Eddie et les autres ont plus ou moins bien surmonté ces épreuves et enterré ce passé funeste. Jusqu’au jour où Mickey réapparaît et affirme à Eddie qu’il connaît la vérité. Le lendemain, Mickey a disparu – et la vérité, oui, cette vérité si longtemps enfouie, pourrait bien enfin éclater au grand jour…
La suite est à lire sur le blog Cannibales Lecteurs
L’obscurité du dehors
Cormac McCarthy traduit par Francis Kerline
Points 1998 première édition Actes Sud 1991
Billet rédigé par Aupouvoirdesmots
Cormac McCarthy et sa plume âcre, noire et au réalisme nauséeux. Cormac McCarthy, ce génie.
Ecrit en 1968, L’obscurité du dehors met en scène une forme de la misère humaine incarnée dans deux personnages principaux. Un frère et une sœur. De leur relation incestueuse naitra un enfant dont le frère se débarrassera, et qui sera emporté par un certain colporteur qui passait par là. Rinthy, la sœur, part sur les routes à la recherche de cet enfant. Culla, le frère, part sur les routes à la recherche de sa sœur.
« Devant lui s'étendait un désert spectral d'où ne dépassaient que des arbres dénudés dressés dans des attitudes de souffrance, vaguement hominoïdes comme des figurines dans un paysage de damnés. Un jardin des morts qui fumait vaguement et s'estompait pour se confondre avec la courbure de la terre. »
La suite est à lire sur le blog Au pouvoir des mots