[le Billet] roman de politique fiction d’une redoutable réalité
Sept heures, c’est bien souvent l’heure des femmes de ménage. Mais pas forcément celle où le président de la commission des comptes est allongé dans son sang.
Six mois plus tard, sa fille Angélique Dumas est à Bercy. Pour ce soir, c’est le résultat des législatives. Tous les calculs sont permis.
Le Rassemblement National est victorieux. Hélène Cassard est à Matignon et a de la merde jusqu’au genoux et pourtant, il va falloir composer avec le Rassemblement National et là, elle va avoir de la merde jusqu’au cou.
De Gaulle fait son apparition, lui, l’ultime référence. Pourtant et chacun le dit, on a changé de millénaire. Chacun de se jouer de la vertu républicaine. L’Algérie française, mai 68, Mitterrand et Chirac.
Tout y passe, coalitions acrobatiques, les marionnettes et marionnettistes, les obligations de transparence et les conflits d’intérêts.
Ceux d’aujourd’hui n’ont pas les mains propres, mais ce n’est pas une nouveauté. On fait avec ce qu’on trouve.
Thomas Bronnec, dans ce roman, réussit parfaitement dans ce qui est l’actualité d’avant les législatives (juin 2017). Il ne nous reste que quelques jours pour ce roman de politique fiction d’une redoutable réalité.
Ces femmes et ces hommes le montrent à chaque instant, tout pour les millions et au bout, le sacro saint pouvoir. Miroir aux alouettes bien souvent entaché de mensonges. Moi, monsieur, j’ai rien fait. La main droite en l’air. Je le jure.
En pays conquis ; Thomas Bronnec ; Gallimard, Série Noire, janvier 2017.