[le billet] C’est pas moi, c’est l’autre

Douglas Brodie a fait la guerre et s’est vu interroger les bourreaux de Ravensbruck. Il est brisé et attend plusieurs mois avant de rentrer en Ecosse. Le whisky est de rigueur.

Je retourne à la Gazette de Glasgow. Le rédactionnel s’élargit, le monde est le bienvenu. Hiroshima et Nuremberg.

Puis, Lady Gibson choisit son automobile pour un entretien, le chauffeur attend dehors.

Sir Gibson a été enlevé, lui, le banquier. Il a un prix 20.000 livres. Le piège est tendu, Brodie tombe dedans, ça va mal.

“ Douglas Brodie, vous êtes en état d’arrestation pour le meurtre de Sir Gibson.”

Lady Gibson laisse tomber Brodie et elle ment.

L’Europe est prise dans le plan Marshall et Gibson est accusé d’avoir fait marcher un peu trop la planche à billets.

Brodie fait encore partie du MI5. On s’occupe de lui. Du rouge à lèvres et un stéthoscope font l’affaire. Brodie doit disparaitre officiellement.

Sir Gibson avait une vie dissolue. Avec l’argent de la banque, c’était plus facile.

Brodie va aller dans cette banque avec son ami Higgins qui sait ce que les chiffres veulent dire. La seule solution discrète est de rentrer par la fenêtre.

Est-ce que la Scottish Liner Bank est propre ? Un million de livres manquent à l’appel.

A l’époque de l’après guerre, c’est une fortune. Un million, pour quoi faire ?

Brodie étant absent, c’est au tour du flic Dave Bruce d’aller trainer dans les bars malfamés. Gibson y trainait souvent, les poches pleines de monnaie.

Pour ceux qui travaillent dans la banque le temps se gâte.

Lady Gibson est en rogne. Mais la vengeance est déjà en place. La belle Sam le défend du mieux qu’elle peut. Sangster avec un S en prend à son aise, il est flic. Pas pour longtemps.

Officier pendant la guerre, flic et puis reporter. Après avoir passé six pieds sous terre, le métier de faux flic lui colle à la peau. Des amis, des poursuites en voiture, des balles qui sifflent bien près et la femme de sa vie. Brodie n’en fait qu’à sa tête.

Les Adieux de Brodie ; Gordon Ferris ; Ed. Seuil 2018.

#Le billet de Patrice Lebrun