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Publié par blog813

Odile Bouhier, acquittée, lauréate du prix PPP, doté de 1000€ (ordre des avocats + bibliothèques municipale de la ville de Dijon).

Odile Bouhier, acquittée, lauréate du prix PPP, doté de 1000€ (ordre des avocats + bibliothèques municipale de la ville de Dijon).

Notre amie Marie Vindy, chroniqueuse judiciaire et auteure de polar reconnue habite Dijon où tous les ans, depuis 5 ans, se reproduisent les Plaidoieries pour un Polar*.
Marie est partenaire 813 de cette expérience dans le cadre du festival les Mots à la bouche (tout un programme).
Elle a bien voulu nous envoyer ce compte-rendu et les images correspondantes.
Merci beaucoup Marie 

 

 

 

 

* Patience ! Marie va nous expliquer...

 

http://clameurs.dijon.fr

 

Comme chaque année, en juin, revient sur le devant de la scène le festival Clameur(s), organisé par les bibliothèques municipales et la ville de Dijon, et bien entendu, ce qui nous intéresse ici, en tant que partenaire, ce sont les Plaidoiries pour un polar.

Pour les cinq ans de l’évènement, quatre auteurs et autrices invitées, et quelques têtes connues du côté de la défense. Mais revenons d’abord sur l’origine de ce drôle de procès.

 

« Il y a cinq ans, le bâtonnier Emmanuel Touraille me faisait la proposition suivante, organiser un faux procès, avec comme prévenus des livres, un moyen drôle et original de faire sortir les jeunes avocats à l’éloquence prometteuse, chargés de leur défense, de leur tour d’ivoire et une idée assez saugrenue pour marcher.

Aussitôt dit, aussitôt fait, le premier procès s’est déroulé en place publique en juin 2014, avec trois bouts de ficelle et déjà, la participation de 813, partenaire privilégié. 

Depuis, l’évènement, pour bénéficier de toute l’organisation et la visibilité qu’il mérite, s’est associé aux rencontres littéraires Clameur(s). »

 

Ce 16 juin 2018, aux alentour de 16 heures, place des Cordelier à Dijon, le public fait donc face à une scène un peu spéciale.

Au fond, les juges. Mme la bâtonnière, Dominique Clémang, fait office de présidente de la cour, et ses assesseurs sont un journalistes, mon confrère Bruno Walter, chroniqueur judiciaire de son état, qui se retrouve cette fois de l’autre côté de la barre, un lecteur, une bibliothécaire et des avocats.


 

 

 

 

 

 

A gauche, le chouchou du public, puisqu’il revient pour la quatrième fois, Monsieur Julien Le Gallo, vrai procureur, aujourd’hui en poste à la cour d’appel de Metz, et faux accusateur d’un jour. Avocat général de ce procès d’assises des livres, il requerra tour à tour contre les auteurs et autrices, appelées chacunes à leur tour à la barre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PPP, les Plaidoiries Pour un Polar, dans le rétro !

Mme la Bâtonnière, Dominique Clémang, présidente de la cour fictive…

http://www.barreau-dijon.avocat.fr

Quatre auteur.e.s, quatre avocat.e.s.

Cette année, encore, les rires alternent avec une certaine gravité. Il s’agit, Mesdames et Messieurs d’un procès ! Mais qui juge-t-on ? Des livres, bien sûr et ceux qui les ont commis.

PPP, les Plaidoiries Pour un Polar, dans le rétro !

Étaient appelé à la barre, Laurent Rivière pour « La diagonale du loup » au éditions du Toucan, défendu par Me Thomas Jerusalem, Dominique Sylvain, avec « les Infidèles » aux éditions Viviane Hamy, défendue par Me Julie Héritier, Odile Bouhier (et Thierry Marx, non comparant) avec « On ne meure pas la bouche peine », aux éditions Plon/Sang neuf, défendue par Me Jean-Eudes Cordelier et enfin, jugé par contumace, Niko Tackian, avec « Fantazmë », aux éditions Calman Lévy, défendu par Me Nicolas Panier (hors compétition).

PPP, les Plaidoiries Pour un Polar, dans le rétro !

Me Thomas Jerusalem et Laurent Rivière

Jeux de mots, joutes verbales, l’avocat général retord et les avocats s’en donnent à coeur joie, s’affrontent, se toisent et se défient, à leur tour, ainsi qu’un vrai procès - où l’ordre de la parole et stricte et forcément respecté. La présidente également, dans son rôle, celui d’interroger les accusés qui, tous, ont un casier bien fourni, tous récidivistes de l’écriture, un peu trop sûrs d’eux.

​ Odile Bouhier et son avocat, Me jean-Eues Cordelier, lauréat du prix spécial plaidoirie

​ Odile Bouhier et son avocat, Me jean-Eues Cordelier, lauréat du prix spécial plaidoirie

Julien Le Gallo, procureur à Metz, avocat général du PPP

« Qu’on brûle les livres, qu’on colle leurs pages une par une, qu’on en fasse des confettis », les réquisitions de l’avocat général sont implacables, d’une cruauté qui n’a égale que l’imagination dépravée du ministère public. Un seul ouvrage sera acquitté.

Après délibération, dans la salle close du café d’en face… - heu pardon, dans le secret de la salle des délibérés - les juges ont tranché :

«  On ne meurt pas la bouche pleine », très bel opus d’Odile Bouhier et de son complice Thierry Marx, a été acquitté.

 

Et cette fois, le prix spécial de la plus éloquente plaidoirie est remis à l’avocat qui a également défendu l’acquittée, Me Jean-Eudes Cordelier.

 

 

Odiiiilllllle BRAVO !

Marie Vindy, 

Dijon, juin 2018

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