Tous pour un
S’appeler Monet : on se doit de faire bonne impression, lui, le fouille-merde dans les affaires de police.
En plus il tombe mal, deux gueules de gibier de potence viennent de se faire la malle.
Avec Mougel, ça va. C’est avec Servier que ça merde et avec quasi tout le monde des quatre coins de la France. Ce sont des blaireaux. Ceux qui valent le coup ce sont ceux de Clermont-Ferrand.
Monet ne supporte pas la montagne. Il est du onzième de Paris, les autres arrondissements le débectent.
Derrière la montagne, c’est l’Italie et le trafic d’immigrés va pour le mieux.
Dans la petite commune de Thyanne, le bistro Route 66 est comme partout, un bureau des RG.
La vie continue. Un corps est retrouvé au pied d’une falaise. Monet va encore salir ses chaussures. Sur la scène de crime, une gratte-papier trop mince et imbaisable débarque. Monet lui remonte les bretelles. Monet loge à la campagne, lui le parisien. Les voisins sont peu aimables, surtout avec les questions liées à l’enquête.
Monet pense à l’ancienne donc travaille à l’ancienne.
La province a des exigences, les amis de mes amis sont mes amis.
Il y a là quelques anciens militaires et barbouzes.
C’est Chappaz, le patron de la région, il a le bras long. Ses mains sont-elles ensanglantées ? Il y a bien quelqu’un qui a tué Ayouchi ?? Chappaz en rajoute une couche. Monet est mortifié, lui aussi a des très bon copains. L’affaire monte d’un cran, des millions d’euros, c’est toujours utile... Monet et Claire se rendent compte que tous pour un, c’est, tous pourris.
L’Afghanistan, premier exportateur de drogue fait bon ménage avec les militaires français. Les sommes en jeu sont considérables et servent à régler des problèmes d’entreprises. Dans ce milieu là, l’assassinat fait partie du marché. Mais pas à chaque fois.
Là où vivent les loups ; Laurent Guillaume ; Denoël, Mai 2018.