Miséricorde ? pas sûr !

Recueil collectif de nouvelles. Chacun(e) des auteur(e) explore le thème d’une des œuvres de miséricorde parmi les sept corporelles à accomplir et à écrire.

Le canyon de Chelly - Marc Villard

Deux coyotes, un qui se sauve et le deuxième qui vous mord. Aux urgences, une ado avec sa grand-mère. Le grand-père vit encore dans un canyon. Il faut le retrouver. Et celle qui le cherche fait une glissade.

Time’ s up ! - Anne-Cécile Dartevel

Hervé n’y va pas de main morte “avec ton joli petit cul de danseuse”. Puis voici venu le temps du Lexomil. La suite, ressemble à la danseuse. Hervé aime le chaud. Surement qu’une promenade dans le “mal pais” lui échauffera l’esprit.

Torse-poil - Jean- Bernard Pouy

Je vais en être à ma troisième élimination. J’ai du mal à oublier. Une femme au musée d’Orsay, là, fait façon “Déjeuner sur l’herbe”. Beaucoup de monde, ça va finir en facebouque. Ou alors on change de tableau.

Dans la chaleur de mon corps – Laurence Biberfeld

On est dans un parc et on représente la planète. Notre contrat : neuf mois, pour être une maman d’occasion. Les VIP sont au supermarché. Après le voyage Erythrée-Calais.

Pour garder sa vie il faut la donner à d’autres.

Aide-soignant - Denis Flageul

J’arrive chez les bourges-cathos. Le fils est au plus mal. Sa question : “ça marche comment un pistolet ?” Il comprend vite. Le temps de l’absolution monte l’escalier.

Le contrat va prendre fin dans quelque instants.

Pour la cause - Marion Chemin

“Papa” est le pire salopard et c’est moi Miss Punk qui vous le dit. Ça fait dix huit ans qu’il est en cabane, le facho de service ! Ca serait bien quand même de le revoir. Pour ça, il faut être “ Administration pénitentiaire.”

Le colonel fait un break - Jean-Hugues Oppel

Pro à chaque instant, surtout en voiture. Le contrat doit être irréprochable. Dans le “station wagon”, l’arrière est vaste, c’est ce qu’il faut. Pour une moitié, c’est réglé. Pour l’autre un peu de respect et de dignité.

Les Sept œuvres de miséricorde, Ed. Goater noir, Octobre 2018.

#Le billet de Patrice Lebrun