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Publié par blog813

Dossier composé par Jean-Hugues Oppel

LE GANG "813" AU  TRAVAIL

 

Chose promise…

La place étant comptée dans la revue, il a fallu synthétiser les écrits du gang en hommage au chef Trigory. Mais, en ligne, les fidèles de "813" de tout poil ont droit à l’intégralité des récits (corrigés au besoin, remis en forme pour une lecture plus confortable, et commentés à l’occasion !) que voici, dans un ordre choisi en toute subjectivité ! Le titre générique est emprunté au texte de Daniel Orsini.

 

 

Le gang 813 au travail

le local du 19 rue Bisson, c’est là !

 

10 h, j'arrive au repaire, Jean-Hugues est déjà là à attendre. (Daniel est trop bon ; bien que valdemarnaivoisinants, c’est lui qui me devance en général !) Nous rentrons. Il fait un peu froid.

Le matériel est sur la table, travail préparatoire de Michel, notamment achat des enveloppes, il en faut beaucoup plus de cinq cents. On frappe au carreau, c'est Bruno (le petit nouveau - on en reparlera plus loin) tout sourire et en pleine forme, puis re-toc-toc, c’est Karen qui va s’assoir près du radiateur, et enfin le bruit d'une clé dans la serrure et Michel apparaît avec une très grande valise rouge contenant les photocopies pour l'expédition. Après quelques lieux communs dans la joie et la bonne humeur, Michel nous donne les consignes, chacun prend sa part de boulot, nous sommes tous as- sis sauf Michel qui joue le chef d'orchestre. Toc-toc-toc, on entend chanter « La jeune garde », c’est Bertrand qui fait son entrée ; poignées de mains et embrassades. Ça chante, ça boutade et ça rigole beaucoup (je confirme). Voilà une chouette ambiance pour le boulot.

Mais faut pas perdre de temps car le restau nous attend ; Michel a bien sûr téléphoné, mais pas de réservation, nous sommes quand même attendus. Ça tamponne, ça plie, ça colle, ça empile, et toujours dans la bonne humeur, il ne faut pas s'endormir et toujours ça chante et ça discute.

Enfin, vers quatorze heures, c'est fini : les piles d'enveloppes sont là pour en témoigner. On s'habille et nous quittons le 19 de la rue Bisson (à l’époque) direction « Le Cannibale » (je recommande l’adresse) à dix minutes environ à pied. La majorité est andouillette, comme d’habitude ; autre habitude, pour le départ, c’est le potage pour Karen et Michel. Jean-Hugues nous a dégotté comme toujours un bon petit vin, un « Pic Saint-Loup » (je recommande aussi, excellent rapport qualité/prix). Repas excellent en bonne compagnie. Michel est aux anges, mais il ne faut pas traîner car chacun a ses obligations.

Michel et moi retournons au local ; il reste une dernière tâche : l'expédition. Le taxi est plein à craquer, en route pour notre poste dédié boulevard Richard Lenoir. Après papiers à remplir et encore de la manutention, c'est fini. Nous nous retrouvons sur le trottoir pour nous diriger vers un bistrot, récompense d'un travail bien fait avec un dernier verre. Michel est content du boulot enfin terminé.

Rendez-vous pour la prochaine expédition.

 

Daniel Orsini

 

Les 5 du gang Trigory : Bertrand Audusse, Bruno Candotti, Jean-Hugues Oppel, Daniel Orsini, Michel Trigory, Karen Villiaume.

Envoi de Karen

Dois-je passer aux aveux ? J'ai pris un grand plaisir à faire partie du gang !

D'abord à cause de l'excellente ambiance que Michel installait autour de lui : douceur, humour, organisation, tout se déroulait dans le sourire. Et puis, fédérer des gens aussi différents que nous, était une belle réussite.

Je dois aussi à 813 des consolations efficaces dans mes nuits insomniaques (seul un bon polar est capable de m'aider dans les fatidiques deux heures qui séparent du "rendormissement".)

Aucune tâche n'était ingrate avec Michel : pas de grand discours, mais l’exemple. C'était pour la bonne cause : entretenir la communication avec les membres de 813, leur assurer de saines lectures (!), et il ne fallait pas grand- chose pour solliciter le boyau de la rigolade.

Le local de le rue Bisson lui-même en devenait presque poétique, malgré son abord vieillot et poussiéreux. La convivialité régnait bien avant le déjeuner longtemps pris à "La Cantine" (celle d’avant Le Cannibale, qui a beaucoup perdu de son charme en changeant de propriétaire soit dit en passant).

Cela va être difficile sans Michel. La meilleure preuve en est que vous n’avez même pas osé faire appel à nous pour empaqueter le dernier cadeau. Avez-vous à ce point peur du "gang" ou bien les nouveaux locaux vous incitent-ils au snobisme ? Attention, nous retrouverons tous les indices, nous traquerons la vérité, nous suivrons toutes les pistes…

Car il n'est pas question que nous ne puissions trinquer à sa mémoire.

Michel, tu nous as joué un bien vilain tour ; c'est pire que de l'humour noir ! Daniel, Jean-Hugues, Bruno, Bertrand, à la rescousse : nous poursuivrons les tâches que Michel nous a montrées et nous pourrons tranquillement parler de lui et de son sourire.

Avec beaucoup d'affection et d'amitié pour lui et Christiane.

Karen Villiaume

Envoi de Bertrand

Cher Jho,

Ci-dessous ma petite contribution.

(explication de ce préambule : le synthétiseur (comme dirait Jean-Michel Jarre), c’était moi !)

 

"C'était un personnage d'Audiard, plutôt Blier que Ventura.

Ce petit bonhomme, casquette sur le crâne, fringué classique, toujours la serviette à la main, avait tout du quidam passe-muraille. Mais, de temps en temps, l'œil s'éclaircissait d'un éclat pétillant et la lippe dessinait un sourire ironique. C'est que l'homme était un paradoxe ambulant…

Après toute une vie consacrée à la finance " sérieuse ", ascension professionnelle à la clé, voilà que ce parfait soldat de la banque avait choisi, la retraite venue, de s'encanailler. On l'aurait volontiers vu prendre la présidence du conseil syndical de son immeuble ou rejoindre le bureau de l'Association des amis du patrimoine et de la gastronomie réunis… Erreur !

Sous la casquette, la plage, des envies d'évasion et de transgression, et voilà qu'il avait rejoint le camp d'en face, mettant toute sa science des comptes au service d'un groupement qui a pris pour figure tutélaire Arsène Lupin, le roi des cambrioleurs. Le contrepied parfait.

Et, d'évidence, il s'y sentait bien, le transfuge, au milieu de ces fanas de la littérature noire et du roman criminel.

À intervalles réguliers, avant que le foutu progrès technique n'abolisse le contact physique, il se transformait même en chef de bande. C'était Gabin dans Mélodie en sous-sol. Il convoquait par téléphone quelques complices, planifiait la journée et le gang des enveloppes pouvait sévir, expédiant aux vents de l'Hexagone convocations aux AG de 813, rappels de cotisations, cadeaux annuels braqués chez un éditeur ami, etc. Discrètement, sans jamais hausser le ton, Michel faisait tourner la machine. Et, l'heure venue, entraînait sa troupe sur les trottoirs de Belleville pour l'un de ces repas arrosés qui soudent les équipes.

Le cave s'était sacrément rebiffé et nous en avons largement profité. Grâce lui soit rendue."

Envoi de Bruno

(le petit nouveau évoqué plus haut, donc…)

     Chèr.e.s ami.e.s,

     Comme vous tou.te.s, je suis abasourdi et si triste.

     Peut-on le croire : nous avions enfin prévu de nous voir "en vrai" la semaine prochaine pour une "séance de travail".

     Depuis mon arrivée dans le groupe et durant toute cette année,  nous n'avons pas un seul instant cessé de travailler ensemble, d'échanger, de planifier, de compter, de signer, de vérifier, de budgéter, de râler… Les relations que Michel entretenait avec nos amis de la Poste étaient, comment dire… passionnées et parfois, si ce n’est souvent, navrées.

     Michel a toujours été disponible, et partageait sans retenue son expérience avec patience et espièglerie. Son humour, souvent pressé à froid, son soutien et son amitié vont me manquer.

Pensées très émues à Christiane. Amitiés,

 

Bruno

 

Retour du synthétiseur pour conclure

 

Commentaires en fin de parcours pour ne pas polluer l’émotion sincère des premières lignes de Bruno… qui, tout nouveau venu au sein du gang et adepte de l’écriture inclusive qu’il soit, préfère nonobstant " en vrai " à présentiel et " séance de travail " à work session, ce qui prouve qu’il a un bon fond - merci Michel, de nous avoir légué aussi un précieux trésorier digne de prendre ta suite.

Afin de terminer sur une autre belle image, pour qui a lu l’hommage dans la revue et se demande quel est donc ce chat inconsolable, voici la star :

Sa Majesté Gilgamesh (ou SMG), Chat Sacré de Birmanie, moult fois au centre de conversations croisées autour de la table de travail… On pourrait donc le considérer comme le sixième membre du gang - le septième en comptant le chef, ce qui est un excellent chiffre pour les mercenaires, les samouraïs, et nous autres complices d’association de bienfaiteurs des littérature policières !

 

Jean-Hugues

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