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Publié par blog813

​Un flic nommé Batman... et  Peter Craig
Serge Breton a bien aimé The Batman
Salut bien,
 
 Bien qu'un poil longuet (2 h 55), le blockbuster The Batman est une bonne surprise: le super héros se transforme en flic torturé, pour un vrai film noir, qui privilégie l'ambiance et la psychologie à la baston gratuite.
 Dans Gotham City dévorée par le vice et la violence, des pontes du pouvoir en place sont sauvagement assassinés. Points communs: ils sont tous corrompus et chaque meurtre, à la mise en scène perverse, s'accompagne d'un cryptogramme dont le déchiffrage permet d'indiquer (d'éviter?) le prochain crime. Pour remonter jusqu'au "Riddler" (traduire par "L'Enigme", surnom dont s'est affublé le tueur en série), il faut mettre la main sur "Le Rat", un indic fantôme aussi craint que respecté...
 Sans super pouvoirs, l'intrigue progresse selon les bons vieux codes terre-à-terre d'un polar bien construit, à l'action musclée. Plan fugace et étonnant sur le visage apeuré de Batman lorsque, pour échapper à ses poursuivants, il doit se jeter du haut d'un gratte-ciel et déployer ses ailes de chauve souris... Idem pour le Pingouin, super vilain ennemi juré de Batman, campé ici en "simple" mafieux obscène et balafré (qui a dit Scarface?). Méconnaissable Colin Farrell dans le rôle...
 Matt Reeves, le réalisateur, s'est replongé, avant le tournage, dans les polars de son adolescence: Klute, de Pakula, French Connection, de Friedkin, Chinatown, de Polanski. Pourtant, c'est à David Fincher, celui de Seven, auquel il emprunte le plus. Le parcours des psychopathes des deux films, adeptes de scènes de crimes sophistiquées, présente nombre d'analogies. De même qu'est patente la parenté visuelle des cinéastes: la photo fait la part belle aux ténèbres d'une Ville dénuée de toute émotion, battue par une pluie permanente... Chez Reeves, une apocalypse aquatique va même anéantir Gotham City. Pour mieux la purifier, elle et ses habitants?...
 Il fallait un auteur de romans noirs au scénario de ce polar fiévreux, qui malmène un (super?) héros hanté par son passé, écartelé entre les notions de bien et de mal, de justice et vengeance. 
 On a pu apprécier le talent de Peter Craig dans deux titres parus il y a quelques années chez Rivages: Hot Plastic (2006) et Blood Father (2009).
 Il est ici intact.
 
 Bon film
 Serge 31*
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