Le panier de Jeanne et Pierre
Marché du 9/5/2022
Amis des littératures policières, Salut !
Vous pensiez rester tranquillement allongé dans votre fauteuil, transat, chaise de jardin, à vous laisser bercer par un doux vent printanier et le chant des oiseaux. Enfin, pas tous les oiseaux, les pies sont d’une espèce obstinément hostile à la sieste…. Bref, vous pensiez profiter de ces températures agréables. Détrompez-vous, des blogueurs vous intiment de vous précipiter chez votre libraire sans attendre, pour dévorer notre sélection 100% polars étrangers ! Pour les paresseux, le numérique permttra d’en faire de même sans sortir de son doux engourdissement post prandial !
Nous espérons que cette sélection va vous aider dans vos choix de lecture. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !
Tokyo revisitée
David Peace traduit par Jean-Paul Gratias
Rivages 2022
Billet rédigé par Cédric Segapelli
Même s'il nous a fait patienter avec Rouge Ou Mort (Rivages/Noir 2014), une ode à la gloire de Bill Shankly, l'entraîneur mythique du Liverpool Football Club, il aura fallu attendre dix ans afin que s'achève la trilogie japonaise que David Peace avait entamée en 2008 avec Tokyo Année Zéro (Rivages/Noir 2008) suivie de Tokyo Ville Occupée (Rivages/Noir 2012) et qui se conclut donc avec Tokyo Revisitée représentant l'achèvement d'un cycle dantesque tournant autour de trois faits divers emblématiques reflétant les caractéristiques de la société japonaise contemporaine. Que ce soit avec son Quatuor du Yorkshire (Rivages/Noir 2017), ou son anthologique GB 84 (Rivages/Noir 2004) David Peace nous livre des œuvres d'une rare intensité avec cette particularité d'une prose scandée qui soumet le lecteur à l'épreuve d'un texte à la fois hallucinant et déroutant, sublimant ainsi une intrigue bouleversante et une atmosphère cauchemardesque.
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Coupez !
Chris Brookmire traduit par David Fauquemberg
Métailié 2022
Billet rédigé par legereimaginareperegrinare
Coupez!, The Cut dans la version originale parue en 2021, a été publié par les éditions Métailié en 2022, dans la collection Métailié Noir. Le style est soigné, l’écriture élaborée et familière à la fois, mélange détonnant très plaisant à lire : « Dès l’instant où il avait mis les pieds dans cette résidence universitaire, il avait eu le sentiment de ne pas être à sa place, et pas grand-chose, dans ce qui s’était passé depuis, n’avait atténué cette impression. Il aurait été rassurant d’apprendre que tout le monde ressentait cela en débarquant à l’université, en débarquant dans la grande ville, en découvrant la vie loin de chez soi, mais il avait la sensation d’être un débutant entouré de vétérans. » (Page 19)… »Sans moufter, Jerry marcha jusqu’à sa chambre, où il jeta son sac à dos et sa battle jacket sur son lit, avant de refermer la porte. Moins de dix secondes plus tard, des coups insistants firent trembler cette dernière…Une partie de lui avait envie de laisser ce branleur planté là, de verrouiller la porte et d’enfiler ses écouteurs, mais il savait que cela ne ferait que repousser le problème. » (Page 20).
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Lady Chevy
John Woods traduit par Diniz Galhos
Albin Michel 2022
Billet rédigé par Jostein
Faisant fi de son environnement, Amy Wirkner vit dignement dans son petit coin de l’Ohio. Elle s’investit complètement dans ses études, motivée à décrocher une bourse pour intégrer l’Ohio State University. Assistante du Docteur Rogers, elle rêve de devenir vétérinaire.
Et pourtant, son milieu familial est à la fois modeste et perturbé. La famille vit dans un mobil home depuis l’incendie qui a coûté la vie aux grands-parents paternels. Le père a cédé les droits miniers de son terrain à une entreprise d’extraction de gaz de schiste. Depuis il sombre dans l’alcool, impuissant à retenir sa femme qui se perd chaque nuit dans des aventures sadomasochistes.
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Jours de combat
Paco Ognacio Taibo II traduit par Marianne Millon
Rivages noir / 2000
Billet rédigé par Kathel
Mexico, dans les années 70.
Commençons par le personnage principal et récurrent, dont c’est ici la première apparition : Héctor Belascaoran Shayne, d’ascendance à la fois basque et irlandaise, la trentaine, vient de quitter son épouse et son travail, et de se dénicher un petit bureau, partagé avec un plombier, pour s’installer comme détective privé. Obnubilé par un étrangleur de femmes qui sévit dans les rues de Mexico depuis quelques temps, il se lance dans une quête totalement dépourvue d’indices. Si vous cherchez un polar bien carré, bien classique, passez votre chemin : le détective n’a aucun mandat de recherche, aucune piste, il n’existe aucun lien entre les victimes. Voilà donc Héctor qui parcourt les rues au hasard en imaginant ce que l’étrangleur peut faire, à quoi il peut ressembler, où il peut aller. Enfin, ça, c’est au début…
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