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Publié par blog813

Hervé Delouche et René Barone rendent hommage, chacun à leur façon à cet auteur disparu samedi dernier :

Gilles Perrault nous a quittés, à 92 ans. On trouvera bien sûr sa biographie dans de nombreux journaux. Ce que l'on sait moins, c'est que ce "formidable raconteur" (selon les mots d'Edwy Plenel) avait commencé sa carrière d'écrivain en 1956 avec une douzaine de "romans d'action et d'espionnage publiés dans la collection La Chouette des éditions Ditis. Il fait également paraître au Fleuve noir l'excellent suspense Baroud d'honneur (1958), sous le pseudonyme de Sidney Vania et le récit d'espionnage Au pied du mur (1963) chez Denoël" (Claude Mesplède, Dictionnaire des littératures policières).
La suite est connue : il signe en 1969 un roman d’espionnage à succès, Le Dossier 51, adapté en film par Michel Deville. Suivent Le Pull-Over rouge, une enquête romancée sur l’affaire Ranucci, Notre ami le roi, qui faisait un bilan accablant de trente ans du règne d’Hassan II, et de nombreux autres ouvrages. 

Gilles Perrault m'avait fait le plaisir et l'honneur de me confier sa novella Le Soldat perdu, que j'ai publiée chez Noésis en 2000. Cet impeccable homme engagé, cofondateur notamment de Ras l'Front, défenseur de Cesare Battisti, a toujours été présent, qu'il en soit chaleureusement remercié. Salut à toi, Gilles.
 
H. D.

Voici ce qu'a posté notre ami Jérôme Leroy sur Facebook, à l'annonce du décès de Gilles Perrault :
Dans un monde de droite, de plus en plus à droite, un monde qui donne forcément raison aux patrons, à la police et où un Président de la République élu sur sa jeunesse et sa modernité dit que sa devise, c'est L'ordre, l'ordre, l'ordre, répété trois fois, sans le moindre souci de la justice, la mort de notre ami Gilles Perrault sonne comme un avertissement, un présage sinistre au-delà de notre simple tristesse. On pense ainsi ce matin à Serge Quadruppani qui avait fait le lien vers 2008 et à l'épouse de Gilles Perrault, Thérèse.
Pendant quelques années, on est allés déjeuner chez lui, tout près d'Utah Beach, à Sainte-Marie du Mont. Un des rares avantages du métier d'écrivain, c'est de pouvoir rencontrer ceux qu'on a admirés. On allait ensuite se promener sur la plage de février, avec ses gros rouleaux gris.
Gilles Perrault, c'est un mythe de notre jeunesse. C'est fou ce qu'on a pu apprendre de son courage physique et intellectuel, quand on avait quinze ans. Qu'il ait été para et d'extrême gauche, c'était pour nous le comble de la classe. Et puis, Le Pull over rouge sur Ranucci, Un homme à part sur Henri Curiel, La Longue traque sur la Résistance. Toute une génération de collégiens s'en souvient, a fait sa conscience politique avec ces livres que lisaient nos parents sous la couverture rigide du Grand Livre du Mois. Quand on vous dit que la France était de gauche, même avec des présidents de droite. C'était Gilles Perrault qui avait les gros tirages et pas des histrions pétainistes.
On oublie trop souvent, en revanche, que Gilles Perrault a écrit le meilleur roman français d'espionnage de l'après-guerre, Le dossier 51, adapté au cinéma par Michel Deville. La fondation de Ras le Front, aussi...
A vrai dire, je crois bien qu'il ne s'est trompé sur aucun de ces combats.
Parfois, quand le déjeuner et la promenade s'étaient prolongés, on restait dormir chez lui. On entendait le clocher de l'église de Sainte-Marie du Mont dans la nuit.
Bonjour
Vu aux infos le décès de Gilles Perrault, qui avait commencé à à la Chouette sous le nom de Gil Perrault avec des romans d'action que j'avais beaucoup aimés, il était un de mes préférés dans cette collection. Il avait aussi écrit un excellent suspens : Dérapage avec une chute qui tient en 5 ou 6 lignes et qui donne tout son sens au roman. Magistral !
En hommage toutes les couvertures de la Chouettes.
René
Décès de Gilles Perrault
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