William Friedkin

[Libération] William Friedkin sur le tournage de l'Exorciste (1973). (NZ/COLLECTION CHRISTOPHEL)

Ces temps-ci, les hommages se succèdent, les mois d'août sont meurtriers

À l'orée des 70's, il a incarné (aux côtés de Scorsese, Coppola, De Palma...) un renouveau du cinéma hollywoodien, avec deux titres cultes: French Connection (1971) et L'Exorciste (1973).

Sa filmo, composée d'une vingtaine de films, est chaotique.

On retiendra Sorcerer (1977), remake hallucinant du Salaire de la peur, avec la BO tendue de Tangerine Dream.

Cruising (1980) a suscité la controverse avec son flic (Al Pacino, bardé de cuir), en immersion dans les milieux homo de New-York.

Police fédérale, Los Angeles (1985), adapté d'un roman de Gerald Petievich paru en Série Noire, interroge la porosité entre légalité et criminalité. Si c'était son chef-d'œuvre?

Plus récemment, Bug (2007), thriller cauchemardesque sur fond de schizophrénie, et Killing Joe (2011), jouissive farce macabre, nous ont rappelé le meilleur de son œuvre.

Volontiers provocateur, assurément décalé, William vient de nous quitter, à l'âge de 87 ans.

Il venait d'achever The Caine Mutiny Court-Martial. Remake d'Ouragan sur le Caine (Edward Dmytryk, 1954, avec H. Bogart), qui sera présenté en avant-première, dans quelques semaines, à la Mostra de Venise.

So long Bill...

Serge 31*

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