Il y a 150 ans tout pile, le 24 novembre 1870, l’« homme de lettres » Isidore Ducasse mourait dans son appartement du 7 rue du Faubourg-Montmartre, « sans autres renseignements ». Il avait 24 ans.
Aujourd’hui, celui qui signa Les Chants de Maldoror du pseudonyme de « comte de Lautréamont » n’est plus un inconnu. En fait, rarement œuvre aussi mince, rarement vie aussi courte auront suscité autant de biographes et d’exégètes. Aux 300 et quelques pages de son œuvre monstre, jamais mise en vente de son vivant, se sont ajoutées, réédition après réédition, des montagnes de préfaces et de commentaires, une récente « Pléiade » illustrant ce travers jusqu’à la caricature : un texte littéralement enfoui sous la glose.
En ce jour anniversaire, les éditions Prairial proposent donc un partage des tâches.
- Pour les ducassiens désireux de se tenir au courant des dernières avancées de la recherche, un colloque devait avoir lieu aujourd'hui à la BNF. Covid oblige, il est remplacé ce soir (à partir de 19 heures) par une conférence Zoom organisée par l’Association des amis passés, présents et futurs d’Isidore Ducasse. Les identifiants de la conférence sont donnés sur le compte Twitter de l'association.
- Pour eux et pour tous les autres, notre réédition des Chants de Maldoror est depuis quelques jours en librairie, dépourvue de la moindre note mais établie rigoureusement selon le texte de 1869, et surtout enrichie des 77 dessins à la plume réalisés par René Magritte en 1945.
Allez-y voir vous-même, si vous ne voulez pas me croire !
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