Le panier de Jeanne et Pierre
Ça y est : 2024, c'est parti... et bien parti.
Amis des littératures policières, salut à vous !
Il est encore temps, juste temps, de vous présenter nos vœux pour 2024. Bien sûr, nous vous la souhaitons emplie de lectures enrichissantes et passionnantes, ainsi qu’une bonne santé bien évidemment.
Vous l’attendiez, le voici, le fameux panier de 813, le premier de l’année, concocté comme à l’accoutumée par un duo de passionnés de lectures noires : Jeanne Desaubry et Pierre Faverole.
Nous arpentons pour vous les méandres du Net pour vous trouver des avis éclairés : parmi les sorties de cette rentrée littéraire, lesquels seront les romans incontournables ? Que se dit-il à ce propos ?
Vous trouvez l’introduction trop longue ? Place donc aux blogueurs… pour une sélection française aujourd’hui.
Nous espérons que cette sélection va vous aider dans vos choix de lecture. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !
La résistance des matériaux
François Médéline
Manufacture de livres 2024
Billet rédigé par Velda
D'après l'Encyclopédie Larousse, "la résistance des matériaux permet de déterminer, sous l'action de charges données, l'état de contrainte en un point quelconque, de prévoir le déplacement subi par une section quelconque de la structure et d'évaluer les réactions d'appui des systèmes hyperstatiques." Si je vous dis que le nouveau roman de François Médéline est une parfaite incarnation de cette définition, vous allez partir en courant. Restez. Car l'auteur a décidé de nous expliquer comment un système constitué de nombreuses parties plus ou moins indispensables finit par exploser lorsque certaines de ces parties sont, pour le moins, défaillantes.
La suite est à lire sur le blog de Leblogdupolar
Qui après nous vivrez
Hervé Le Corre
Rivages / Noir 2024
Billet rédigé par Jeanne Desaubry
Pendant 400 pages, vous allez suivre, dans un tourbillon parfois troublant dans ses allers-retours, quatre générations de femmes. Rebecca, la grand-mère qui en 2075 voit le grand shutdown se produire, Alice, sa fille, rare bébé dans une natalité en chute, Nour, sa petite-fille dont la naissance reste mystérieuse, et Clara, enfin, enfant de Nour, dans un monde qui en cent ans, à peu de choses près, est revenu au Moyen Âge. Une lignée de femmes.
Les pandémies ont éradiqué une grande partie de la population. L’effondrement de la production d’électricité, le réchauffement climatique intense qui a entrainé d’immenses incendies, et la bêtise, la sauvagerie, l’avidité humaine ordinaire, ont entrainé les derniers humains dans des conditions de survie cumulant insécurité, faim, et peur constantes.
Les personnages, même les plus attachants, finissent mal. On attrape ici ou là, dans les générations d’après la chute, la question : mais puisqu’ils savaient, pourquoi n’ont-ils rien fait ? Avec une insistance douloureuse…
La suite est à lire sur le blog de Jeanne
Stella et l’Amérique
Joseph Incardona
Finitude/ 2024
Billet rédigé par François Braud
La voyante mexicaine Santa Muerte vit dans une caravane comme tous les forains. Et comme Stella.
« – … qu’est-ce qui t’amène amorcita ? » (p.16)
Ce qui amène amorcita, Stella, jeune fille de 19 ans, « pas exactement belle, ni très futée non plus » (p.11) mais putain car c’est tout ce qu’elle sait faire, c’est que ça a recommencé. Ça, c’est une résorption comme dit Santa Muerte (elle aime pas l’autre mot). C’est la « troisième. Depuis le début du mois. – Tu es de quel signe déjà ? (…) – Mes papiers disent le 14 septembre. » (p.18) Une vierge putain, c’était déjà pas mal, mais une vierge putain sainte, ça dépasse l’entendement : « – Il y a pas mal de chances que tu sois dans la merde, mon trésor. » (p.18)
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La veuve Couderc
Georges Simenon
Livre de Poche / (Gallimard 1942 pour la première édition).
Billet rédigé par Thomas Harnois
Près de Saint-Amand, un petit village du Cher, une veuve locale, Tati Couderc rencontre par un hasard dans un bus un étranger prénommé Jean.
L’homme est plus jeune et lui plait.
Comme il l’aide à porter une couveuse qu’elle vient d’acheter, Tati l’invite à rester dans sa ferme qu’elle partage avec son beau-père, un vieil homme sourd qu’elle appelle peu affectueusement Couderc et sa fille Félicie, jeune mère de 16 ans…
Depuis la mort de son mari et le départ de son fils René pour l’armée, Tati prend soin de la ferme en maitresse femme et donne ses ordres à Jean ainsi qu’au vieux Couderc.
Bien que venant de la ville, Jean se plait à la ferme et s’occupe majoritairement des vaches, lapins et poulets de Tati.
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