Le Panier de Jeanne et Pierre
Marché du 30 octobre 2024
Amies ziennes, amis ziens salut,
Que de formidables romans du côté des polars étrangers aussi. Ouvrons nos esprits, voyageons : le « polar » c’est aussi la découverte, le voyage immobile. Des éditeurs français ont fait leur spécialité de nous ramener des témoignages de qualité. Cette fois c’est : Sonatines, Agullo, Albin Michel et Grasset qui nous embarquent. Une autre fois, ce sera Gallmeister, Rivages… Grâce soit rendue aux traducteurs qui nous offrent la possibilité de pénétrer mentalité et réalité d’ailleurs.
Nous espérons que ces avis vous seront utiles dans vos choix de lectures. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !
Les deux visages du monde
David Joy traduit par Jean-Yves Cotté
Editions Sonatine 2024
Billet rédigé par Aude
Avec « Les deux visages du monde », David Joy nous plonge encore une fois au cœur d’une Amérique divisée et tourmentée. Celle dépeinte par l’auteur est loin d’être idyllique et c’est un point qui revient régulièrement dans ses romans. Elle est marquée par des tensions raciales, une inégalité socio-économique criante et une violence omniprésente. L’action se situe dans une petite ville de Caroline du Nord, où les conflits raciaux et les préjugés sont profondément enracinés dans l’ADN collectif. Les personnages évoluent dans un contexte où les anciennes blessures de la ségrégation et du racisme refont surface, exacerbées par les défis économiques modernes. Le rêve américain a du plomb dans l’aile et le titre choisi par Sonatine pour la version française en est une preuve flagrante. « C’est comme si cet endroit était coupé en deux. »
La suite est à lire sur le site Aude-bouquine
Mater Dolorosa
Jurica Pavičić traduit par Olivier Lannuzel
Editions Agullo 2024
Billet rédigé par Cédric Segapelli
Ça va bien plus loin que cela. Si l'on dit de lui qu'il est le premier auteur de roman policier croate traduit en français, il importe de souligner que Jurica Pavičić fait partie des grands écrivains que l'on a découvert durant ces cinq dernières années et qu'il se joue allègrement des codes de la littérature noire pour transcender les genres. Et c'est peu dire que L'Eau Rouge (Agullo 2021), son premier roman paru en France chez Agullo, a connu un certain retentissement en obtenant notamment quatre des grands prix célébrant le polar tout en suscitant un certain enthousiasme auprès des lecteurs découvrant l'histoire de la Croatie contemporaine au gré d'une fresque sociale prenant parfois des allures historiques. Plus intimiste, La Femme Du Deuxième Etage (Agullo 2022) se déclinait autour d'un fait divers se déroulant à Split, ville où Jurica Pavičić a toujours vécu en travaillant également comme scénariste et journaliste lui permettant de dépeindre les grands changements qui se sont opérés dans la région que ce soit la chute du communisme, le démantèlement industriel, la guerre qui a déchiré le pays ainsi que le sur-tourisme de cette côte dalmate très prisée.
La suite est à lire sur le site monromannoiretbienserre
Le déluge
Stephen Markley traduit par Charles Recoursé
Editions Albin Michel 2024
Billet rédigé par Yann
En relisant la chronique que j’avais écrite peu après avoir terminé Ohio, le premier roman de Stephen Markley, je mesure à quel point ce livre m’a impressionné à l’époque. C’était il y a trois ans et je continue à faire découvrir ce texte autour de moi car il reste une de mes meilleures lectures de ces dernières années. Et les 1000 pages de ce Déluge qui arrive aujourd’hui (toujours traduit par Charles Recoursé) ne feront que confirmer de manière vertigineuse tout le talent que l’on prêtait déjà à Markley à l’époque. Aboutissement de plus de dix ans de travail, si l’on en croit son éditeur (et on le croit bien volontiers), Le Déluge est un roman monstre qui s’impose à tous points de vue comme un des poids lourds de cette rentrée et risque d’attirer à lui tous les superlatifs. On essaiera donc de garder la tête froide et de ne pas s’emballer plus que de raison même s’il semble déjà évident que ce livre est appelé à marquer notre époque.
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La dame de cachemire
Francisco Gonzalez Ledesma traduit par Jean-Baptiste Grasset
Editeur : Folio 1986
Billet rédigé par Geneviève
Francisco González Ledesma est sans doute le premier auteur espagnol de polar que j’ai lu. Mais je ne sais plus si c’est avec ce titre ou Les Rues de Barcelone que je l’ai découvert. Ce qui est certain c’est que j’étais une jeune adulte. Et que c’est avant de partir pour un séjour à Barcelone que je l’ai lu.
Mais alors que nous raconte ce livre
Ricardo Méndez est un vieux flic, un policier à l’ancienne, lui qui a connu la dictature et qui justement a été formé sous Franco.
Et c’est donc à Méndez que revient la charge d’élucider le meurtre de Paquito. Son cadavre poignardé a été découvert près d’une chaise roulante vide, au fond d’une impasse du Barrio Chino, le quartier mal famé de Barcelone. L’enquête s’avère délicate car Paquito, bien que marié à Esther, vivait une grande histoire d’amour avec Abel…
La suite est à lire sur le site Collectif-Polar