Qui êtes-vous Audrey Sabardeil ?
Notre ami Michel Barouh a interviewé Audrey Sabardeil qu'il avait déjà chroniquée ici.
Bonjour,
Audrey Sabardeil dont le dernier livre Cargo Blues fait partie de la sélection officielle de Sang d'Encre 2025 a bien voulu répondre à quelques questions.
Cargo Blues est ton troisième roman, publié en avril dernier, et déjà salué par la presse. Il fait partie des polars conseillés par la presse nationale pour les vacances. Romain Gubert l’a chroniqué le premier dans Le Point, pour le « Coin du polar », puis Didier Arnaud dans LibéPolar. Julie Malaure le mentionne aussi dans « Le Nouvel Obs spécial été 2025 ». Elle classe Cargo blues figure parmi les 7 polars à lire cet été, aux côtés des livres de Sylvie Baron, Ali Rebeihi, Dominique Sylvain, Alexandre Julhiet, Valentin Musso et Michel Bussi. Et à l’heure où j’écris cet article, Cargo blues entre dans la sélection du Prix des Lecteurs 2025 du prestigieux Festival du Polar de Villeneuve-lez-Avignon, comme les polars de Simon François, Gabrièle Massat, Louise Mey, Marto Pariente, Michèle Pedinielli et Aslak Nore.
Quelles ont été tes réactions à ces nouvelles ?
J’ai été surprise, évidemment, mais surtout très touchée. Et ravie ! Voir mon roman cité dans Le Point, Libé, puis dans Le Nouvel Obs par Julie Malaure, qui le classe parmi les 7 polars à lire cet été… c’est fort. Ça me laisse espérer que mon roman atteindra des lecteurs qui ne savent encore rien de moi. Et puis c’est aussi très symbolique pour moi. Ma mère, qui adorait lire, était abonnée au Nouvel Obs quand j’étais ado. Elle est décédée il y a 19 ans. Elle n’a jamais su que je deviendrais écrivaine, et encore moins que mon nom paraîtrait un jour dans les colonnes de son hebdo préféré.
Alors oui, c’est de la fierté, mais aussi une émotion très personnelle. Profonde.
Alors oui, c’est de la fierté, mais aussi une émotion très personnelle. Profonde.
Pourquoi Marseille ?
Comme dirait Georges : What else ?
En fait, je n’ai rien choisi. Même pas réfléchi. Cargo blues est mon 3e roman. Et c’est trois visages différents de ma ville. C’est tout ce que je connais. Et c’est mon prisme pour regarder la société d’aujourd’hui. Et en parler. Cette fois encore, c’est la ville qui s’est imposée, dès mes premières lignes. Parce qu’elle est belle et dure. Parce qu’elle vit dans une tension constante, entre lumière et colère. Parce qu’elle me parle.
Considères-tu la ville comme un décor ou un personnage à part entière ?
Un personnage, sans hésiter. Elle respire, elle gronde, elle ment, elle protège, elle trahit. Elle évolue d’un chapitre à l’autre, d’un quartier à l’autre, comme n’importe quel autre protagoniste. Et puis elle interagit avec eux. Mais pour moi, qui suis Marseillaise, c’est une chose à laquelle je crois depuis toujours. Dans la vraie vie, je veux dire. Marseille et ses quartiers Nord m’ont faite telle que je suis, j’en suis intimement convaincue. J’aurais été différente si j’avais grandi ailleurs. Marseille est faite de et par les Marseillais, mais cette ville agit aussi sur eux. Elle les façonne. Je crois que ça se sent dans mes trois premiers romans. En tout cas je l’espère.
Quelles réalités sociales nourrissent ton intrigue ?
Les fractures, les zones grises, l’économie souterraine, les silences institutionnels, la fatigue des gens, la misère, les difficultés spécifiques auxquelles les femmes doivent faire face …
Mais aussi les solidarités inattendues, les ruses de survie, les éclats d’humanité.
Mais aussi les solidarités inattendues, les ruses de survie, les éclats d’humanité.
J’écris des romans noirs, mais toute cette obscurité, ça n’empêche pas la lumière de filtrer. Au contraire : on la voit encore mieux !
Tes personnages sont-ils inspirés du réel ?
Pas directement. Mais leurs voix, leurs douleurs, leurs façons de marcher ou de se taire, oui. Elles viennent d’observations, d’échos, de visages croisés. Certains traits de mon Fab viennent d’un ami de longue date. Mais lui-même ne peut pas réellement se reconnaître. Tout ce que le réel m’apporte risque de se loger quelque part dans ma tête. Après, la tambouille se fait, consciemment et inconsciemment. A la fin, j’ai moi-même du mal à démêler le vrai du faux. Et pour moi, ça n’a plus d’importance. Seule la crédibilité des personnages compte. Pas leur véracité. C’est ça, leur nouvelle réalité.
L’ambiance marseillaise : recherches, souvenirs ou immersion ?
Un mélange. Des souvenirs d’enfance, d’adolescence. Des images tenaces. Des retours réguliers, une écoute attentive. Et oui, des lectures, des reportages, des récits de terrain aussi. Mais là aussi, à la fin, tout s’entremêle pour servir mon idée de l’histoire.
As-tu voulu transmettre un message ?
Pas du tout. Pas d’étendard. Pas de discours politique. Par contre, un bon polar, pour moi, c’est un polar qui n’est pas qu’une intrigue à suspense. J’aime quand l’écriture de fiction tend une sorte de miroir du réel, et tant qu’à faire, pour mettre le projecteur sur les marges, ou sur ce (ou ceux) que l’on ne voit plus tant on passe à côté tous les jours.
Alors si, dans mes bouquins (et Cargo blues en particulier), message il y avait, ce serait : regarde mieux. Écoute vraiment.
Alors si, dans mes bouquins (et Cargo blues en particulier), message il y avait, ce serait : regarde mieux. Écoute vraiment.
L’univers de tes romans rappelle celui de Jean-Claude Izzo. Comment l’as-tu rencontré ?
Dès mon premier roman, Le soleil ne brille pas pour tout le monde, certains lecteurs avaient fait ce rapprochement. Avec Cargo blues, ce sont des journalistes qui ont fait ce lien. Je comprends que mes polars marseillais, parce qu’ils traînent dans les mêmes lieux que Total Kheops, Chourmo ou Solea, et parce qu’ils dépeignent une Marseille vraie, sans complaisance puissent pousser à faire le lien. Et puis lui comme moi, on raconte une Marseille « de l’intérieur ».
Cela dit, je continue de m’étonner de cette analogie. Je ne l’aurais jamais faite de moi-même. Je commence à peine à me sentir comme une autrice, alors c’est un peu vertigineux. En tout cas, ceux qui la font, ont aimé lire Izzo. Alors ce compliment, c’est un vrai cadeau.
Je ne sais pas si Izzo aurait aimé lire mes romans. Je ne l’ai pas connu, jamais rencontré, juste découvert ses livres quand j’avais à peu près 20 ans je crois. Il m’a montré qu’on pouvait écrire un polar ancré, social, poétique. Et que Marseille pouvait en être un personnage. En ça, on peut dire qu’il est une boussole. Sans le savoir, il m’a donné une sorte de permis d’écrire.
Total Khéops est le premier titre qui lance ce que l’on appelle le polar marseillais. (Pour mémoire Les Chapacans de Michèle Corbou est le premier polar sur ce thème publié à la Série Noire).
Selon toi, le polar marseillais est-il un genre en soi ? Ou juste une mode passée ?
Si on sous-entend que la mode a à voir avec l’artificialité, je ne pense pas que ce soit une mode. Je crois surtout que le polar marseillais est une veine qui coule toujours, plus ou moins en surface selon les époques. Marseille est trop vivante, trop contrastée pour qu’on cesse un jour de l’écrire. Pour le cinéma comme la littérature, cette ville est une arène propice pour créer des intrigues fortes et héberger des personnages authentiques. Alors pourquoi s’en priver ? Je crois qu’on n’en a pas fini avec Marseille !
Babelio a proposé une étude sur les lecteurs de polars. Le roman noir arrive en 4e position. Que penses-tu de ce classement ? Que représente ce genre pour toi ?
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Je ne sais pas vraiment quoi en penser. D’ailleurs, cette infographie précise que les 7634 sondés sont « attachés à la distinction entre les sous-genres ». Mais il y a 22 sous-genres annoncés ! Je trouve ces distinctions assez artificielles, ou restrictives. Par exemple, entre polar social et roman noir, je serais en peine de faire le distinguo, et à titre personnel, ces classifications, je m’en fiche un peu. Certaines étiquettes ont sans doute du sens et un intérêt pour les lecteurs qui ont une attente très précise. Moi, il y a bien des livres que j’ai lus et que je ne saurais faire entrer dans une case unique. Et j’aime bien tomber sur un roman qui m’étonne, qui change. Alors … Le roman noir, c’est pour moi, comme je l’ai dit plus haut, une façon d’interroger le monde par la fiction. D’aller là où ça fait mal. Pour moi, ce n’est pas un genre figé, c’est un regard.
D'ailleurs, je ne pense pas qu'il y ait d'écriture féminine ou masculine, ni de thème réservé à l'un ou l'autre genre. Pour moi tout est question de sensibilité personnelle. Il est par exemple faux de penser que femme, parce qu’elle est femme, ne sera pas capable ou appréciera pas de lire des textes violents (c'est le cliché habituel). Idem pour les autrices, qui ne se cantonnent pas forcément à des textes édulcorés (Ceux qui ont lu mon "Cargo blues" confirmeront).
"Quel rôle jouent les réseaux sociaux dans ta vie d'autrice ?"
Je me suis mise récemment aux réseaux, constatant, notamment lorsque j'étais chez mon editeur précédent qui n'a fait aucune promo pour mes deux premiers romans, qu'une fois le livre paru, il fallait le rendre visible parmi les très nombreuses nouveautés sur le marché chaque semaine. D'où une page Facebook Auteur, un compte insta dédié et un blog adossé à un blog (+ une newsletter bimensuelle).
Il s'agit pour moi de créer un lien vers mon lectorat, de "connaître" ces hommes et ces femmes qui me lisent, de me faire connaître en tant qu'autrice, d'échanger avec eux sur leurs impressions de lecture, et de les informer, notamment sur les lieux et dates où me trouver, sur les ateliers d'écriture que je peux proposer. Sur le blog, ce sont des posts plus longs, plus personnels, sur ma vie d'autrice. C'est d'ailleurs des lecteurs qui m'ont convaincue de me lancer. Je n'imaginais pas que cela puisse en intéresser certains. Bref, rien ne vaut la rencontre réelle, sans doute, mais partager via les réseaux, c'est déjà une forme de rencontre, une manière de prolonger celle qui a eu lieu entre les pages. Pour les curieux, voici un lien unique où me trouver :
Tu es professeur de français en collège. Quel rapport entre ton métier et l’écriture ?
C’est poreux. Lire avec mes élèves me rappelle pourquoi j’écris. Être une lectrice du genre bibliophage jusqu’au bac, une étudiante en classe prépa puis à la fac de lettres d’Aix, enfin une professeur de français en collège (depuis 28 ans) m’a amené à lire quantité de livres très différents, à m’imprégner d’écritures de toutes sortes et à avoir une connaissance approfondie de la langue, de la grammaire, de la syntaxe. (Assez pour savoir que la phrase précédente est beaucoup, beaucoup trop longue). Un sacré terreau pour faire germer sa propre écriture. Par ailleurs, écrire me rend plus sensible à ce que mes élèves peuvent ressentir face aux textes. Alors mes deux métiers se nourrissent, parfois se fatiguent aussi. Mais j’imagine mal l’un sans l’autre.
Autrice, auteure, écrivain… ?
D’abord, je disais « auteur ». Il fallait que je m’accorde ce statut à moi-même, et c’était loin d’aller de soi. Ce n’était pas le fait d’être une femme qu’il me fallait admettre. Aujourd’hui, après trois romans, même si tout peut s’arrêter demain, j’ai moins de problème avec ce sentiment d’illégitimité. Alors naturellement, maintenant, je dis « autrice ». Pas par posture, mais parce que ce mot existe (depuis le Moyen Âge, je crois). Je le trouve juste, précis, et j’ai envie qu’on l’entende. Pour acteur / actrice ou lecteur / lectrice, la question ne se pose pas. Alors autrice, ça me va bien. Si on me dit écrivain, je prends aussi (mais je ne le dis jamais. Je le trouve pompeux, je ne sais pas pourquoi. J’ai plus de mal à l’assumer.)
« Auteure » passe moins bien, à mes yeux : je trouve cette graphie moche. Tout comme « professeure » (mais pour celui-ci, pas d’alternative), que je n’emploie jamais. J’avoue, je plaide coupable : je fais un délit de faciès pour ces féminins en -eure.
A la fin, l’essentiel, c’est d’écrire ! Et plus que celui ou celle qui tient le stylo, c’est son livre !
Quelle lectrice es-tu ?
Plutôt boulimique. J’ai toujours plusieurs titres en réserve. Je suis une lectrice curieuse. Instinctive. Exigeante aussi. Je peux abandonner en cours de route, sans culpabilité. Je relis très rarement un roman deux fois. Même si je l’ai beaucoup aimé. Je lis presque exclusivement des romans (quelques fois du théâtre, jamais de poésie). Et en terme de fiction, si le noir a ma préférence, je peux prendre plaisir à des livres de tout genre (le feel-good et la romance exceptés, qui m’ennuient). Je suis surtout sensible à l’écriture, à la voix, au rythme.
Dernier livre lu ?
Nos armes, de Marion Brunet. Il était temps, je sais ! Cela faisait un moment que je voulais me l’offrir. Finalement, il m’a été offert par les libraires de Mima, à Marseille, qui m’avaient accueillie pour une rencontre.
J’ai beaucoup aimé ce roman. Très ancré, incarné dans des personnages puissants, bien construit, servi par une écriture à la fois simple et travaillée. Et une immersion dans le milieu carcéral qui m’a intéressée. Bref, pas déçue. Du bon !
Dernier polar lu ?
Justement Nos armes pourrait rentrer dans la catégorie, non ? Et un polar, c’est un livre. Allez, basta, ces catégories. Je me rebelle !
Livre de chevet ?
Ça change tout le temps. Et comme je n’ai pas de table de chevet, j’ai toujours un bouquin par terre, au pied du lit, ou ma liseuse. J’alterne, selon.
Auteur préféré ?
Impossible. Mais disons que si je dois faire un palmarès de ceux que j’ai lus le plus souvent, le podium serait certainement tenu par Stephen King, Laurent Gaudé, mais aussi Emile Zola. Plus récemment, j’ai beaucoup lu Franck Thilliez et, je crois, tous les Olivier Norek.
As-tu un rituel d’écriture ?
Pas vraiment. Mais j’essaie d’écrire tous les jours. J’aime bien un bureau rangé. Mais ce qu’il me faut surtout, c’est du silence, et du temps.
Procédé différent entre roman et nouvelle ?
Oui et non. La nouvelle est une détonation. Le roman, une marche de fond. Les muscles ne sont pas les mêmes (y compris au sens propre ! Parfois je sors moulue de mes séances d’écriture. Je viens à peine de m’acheter une chaise de bureau confortable. Il était temps !). Mais dans les deux cas, l’intrigue est à bâtir, le rythme à travailler. Et dans l’un comme dans l’autre, je cultive une écriture assez brute. J’aime bien déshabiller mes phrases. C’est ce que j’ai adoré travailler dans les nouvelles (et j’ai commencé par ça, avant d’oser m’attaquer au roman). Pour finir, la chute d’une nouvelle doit vraiment être une apothéose. C’est un jeu exigeant et grisant. Difficile. Mais si on y réfléchit bien, les meilleurs romans sont ceux qui nous cueillent à la fin. Il y a donc bien un lien fort entre ces écritures. La divergence, évidemment, c’est le temps nécessaire. On aura beau faire, un roman ne s’écrit pas en quelques jours – voire quelques heures –
Ton écriture a-t-elle changé depuis Le Soleil ne brille pas pour tout le monde et Les Naufragés ?
Ma technique s’est améliorée. Ma manière de bâtir les intrigues, indéniablement. Quant à l’écriture elle-même, je ne sais pas. Par contre, j’ai davantage conscience de ce qu’est un véritable travail de réécriture. Je suis donc bien plus efficace mais aussi plus exigeante. Je suis aussi plus attentive à la voix narrative, à la nécessité de cultiver l’implicite aussi. Ce qui palpite entre les lignes et entre les mots. Ça, c’est l’une des nombreuses choses que j’ai apprises.
Une question que tu aurais aimé qu’on te pose ?
Peut-être : “Qu’est-ce qui peut t’arrêter dans une écriture ?”
Parce que c’est tout aussi important de savoir pourquoi on bloque, que pourquoi on écrit.
Parce que c’est tout aussi important de savoir pourquoi on bloque, que pourquoi on écrit.
Et pour finir un clin d’œil marseillais
Des panisses ou un chichi fregi ?
Panisses. Sans aucune hésitation. J’adore ! Brûlantes, salées, à l’Estaque. Ou à la maison quand l’envie est trop pressante.
Pizza : figatelli ou mozza ?
Anchois !
Bouillabaisse ou aïoli ?
Bouillabaisse. Avec une bonne rouille !
Pieds-paquets ou daube provençale ?
Les pieds-paquets, c’est un souvenir de dégoût d’enfance. On était invités chez les voisins, qui étaient adorables. Quand j’avais eu ça dans mon assiette, j’ai cru que j’allais vomir. Il a fallu manger. Je retenterai jamais. Impossible.
La daube, par contre, quel délice ! Longuement mijotée.
Navettes ou croquants aux amandes ?
Croquants aux amandes. Je préfère ça à la fleur d’oranger des navettes. La texture aussi.
Loup grillé ou encornets farcis ?
Choix cornélien. Loup grillé, les pieds dans le sable le samedi. Encornets farcis le dimanche. Mais on est souvent déçu par le second. Il faut bien choisir le resto (moi, je ne sais pas faire)
Un fly ou un pac à l’eau ?
Je suis Marseillaise mais le fly, non ! Le Pac à l’eau, par contre, bien frais, pas trop sucré... Un truc d’habitués.
Gibassier ou pompe à l’huile ?
La Pompe, plutôt. Trop sec, le gibassier, pour moi.
Suce-miel ou chique ?
Ni l’un ni l’autre. Les bonbons, les sucreries, c’est pas du tout mon trucP
Sormiou ou le Garlaban ?
Sormiou pour le bleu, la mer. Mais hors saison parce que m’entasser avec tout le monde sur les rochers, ou poser sa serviette à côté de celle du voisin, bof.
Motchus ou MOTUS ?
Motchus, j’ai essayé. Je trouve rien. Ça m’énerve. Motus j’adore, comme tous les jeux de lettres et de mots. Mais j’ai supprimé tous les jeux de mon téléphone. Ça me volait trop de temps de lecture et d’écriture.
IAM ou Massilia Sound system?
IAM pour les textes et la portée sociale, leur regard sur Marseille, qui ressemble beaucoup au mien. Massilia pour la fête, l’humour et l’accent. Pour leurs concerts joyeux. Aïoli la famille !
Castellane ou La Castellane ?
Je suis une enfant des Quartiers Nord. Je n’y habite plus. Mais je ne me renierai pas.
Tu tires ou tu pointes ?
Je ne suis pas très bonne aux boules. Mais j’adore l’ambiance, les soirées qui s’éternisent l’été autour du terrain, et comme à chaque point, on dirait qu’on joue la Ligue des Champions, mais qu’à la fin, on rigole quand même. Bref, je pointe (pas toujours très bien).
Ton joueur préféré de l'OM
Basile Boli
Michel 126
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