Un nouveau coup de ❤ de Michel Barouh
Antoine Cardella, git allongé au milieu de l’avenue Camille Peletan, à mi chemin entre la permanence de l’élu socialiste Pierre Ferri –Pisani et celle de Simon Sabiani son concurrent d’extrême droite. En ce mois d’avril 1936, ce policier de première classe vient de recevoir une balle dans le dos, étonnement le tueur n’a pas achevé son travail... Après être passé dans le local des sabianistes, il était allé faire un tour chez les socialistes…
Qui est l’auteur de ce geste et pourquoi ? Telle est l’enquête qui est confiée à Grimal, un des rares policiers intègres au milieu de cette ville où règnent corruption, clientélisme, arrangements entre copains.
Journaliste, éditeur et auteur François Thomazeau, revient sur un sujet qu’il a déjà abordé dans de précédents ouvrages, la période troublée des années 30. Les Anneaux de la honte est un polar historique. Dans 1936, La France à l’épreuve des jeux olympiques coécrit avec Fabrice Abgrall, il dresse le portrait d’acteurs-clefs, hommes politique, représentants et acteurs du monde sportif, gens de lettres et journalistes.
Le sujet de Marseille confidential, ce polar historique, plus historique que polar est Marseille. Il s’attache à décrire la façon dont le clientélisme, la corruption qui touche tous les milieux, l’opportunisme, sont à l’origine de l’émergence d’un système mafieux. A travers la campagne électorale des législatives des 26 avril et 3 mai 1936 qui voit s’affronter à Marseille Ferri-Pisani, (SFIO), Sabiani (Parti d’Action Socialiste) très proche du du PPF ) et Billoux (PC), on voit défiler dans ce roman toute une galerie de personnages, hommes politiques, industriels (Fraissinet, Daher), voyous ( Carbone et Spirito, les frères Guerini), policiers, syndicalistes. Des célébrités, Maurice Chevalier, Charles Trenet font leur apparition dans cet univers corrompu. Ce premier tome s’achève sur la victoire aux législatives de 1936 avec l’avènement du Front Populaire.
Voici la réponse que m’a faite François Thomazeau que j’ai interrogé au sujet du bandeau. Je le cite :
[….] peut-être faut-il alors expliquer que James Ellroy, apprenant que j'avais relevé le défi d'écrire un Marseille Confidential, défi lancé en 2015, lorsque j'avais été chargé de l'accompagner pendant ses trois jours à Marseille, s'est exclamé "Fucking Great!" et, à la demande de l'éditeur, a accepté que cette exclamation figure en bandeau. Au moins, tu répondras aux angoisses des gardiens du temple! Mais que les choses soient claires.
1. Oui, Ellroy m'a mis au défi d'écrire Marseille Confidential (les témoignages et photos abondent).
2. Oui il a donné sa permission pour le bandeau.
3. Non, il ne l'a pas lu et s'en ‘branle’ comme de l'an 36!
4. Évidemment, c'est un "coup" du service marketing de Plon.
Michel 126