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Publié par blog813

Coup de ♥ ciné
L'adhérent Marc Andriot nous propose ce coup de ♥ ciné pour un film sorti le 26 août dernier. Nous vous laissons juges.

Le polar futuriste Réminiscence (2021)  est un long-métrage de la scénariste et réalisatrice américaine Lisa Joy avec la très belle Rebecca Ferguson et l'athlétique Hugh Jackman, nous conte la recherche obsédante d'un "liseur de souvenirs" pour la femme qu'il a aimée et a crue connaître, sur fond d'adultère et de gangrène politique après la montée des eaux californiennes. 

Le titre Réminiscence fait référence à Platon pour qui le travail du Philosophe consiste à se "rappeler" ( par le "souvenir") par la Philosophie du moment où l'âme était une boule d'énergie dans le Monde des Idées, accouplée à son âme-sœur, avant son incarnation.  Ce qui pose ce problème : l’Amour se doit-il d'être éternel ? Chaque personnage a son choix et sa réponse dans le film. Ici, les souvenirs de l'être adorée sont une malédiction, une drogue. Polar oblige.

Ce qui fait de ce film un très bon polar : déjà l'affiche où l'on voit un Hugh Jackman barbu (donc christique et blessé psychologiquement) sous la pluie (climat pessimiste futuriste tel Blade Runner, grande référence. Et présence de l'eau). avec une arme et un long manteau sombre. Ce qui en fait " un enquêteur".

Ensuite, la Narration à la première personne, comme dans les polars hardboiled de Mickey Spillane.

Puis, le combat pessimiste pour le sort du personnage principal qui prend des coups et perd tout malgré la fin hollywoodienne. Enfin,  des scènes de nuit et de bas-fonds à la Nouvelle-Orléans.

    Enfin, la présence de la femme fatale, glamour quand elle chante et séduit (robe rouge sexy, rouge à lèvres, chantant un air jazzistique envoûtant) et qui n'est pas ce qu'elle prétend être. Séduction, Amour et Disparition. Elle et son amour seront synonymes de mort pour le personnage principal. qui ne pourra la rejoindre qu'artificiellement. Constat pessimiste, d'échec.

En arrière-plan, apparaît le mythe d'Orphée. Car c'est par son chant, un air de jazz qu'il aime, qu'elle "envoûtera" Hugh Jackman. Et lui utilise sa voix pour guider ses patients. Mythe qui se termine bien avant la fin.

Enfin, l'eau, sous toutes ses formes (pluie, boisson, piscine...) apparaît dans ce film d'anticipation, enjeu du système, des riches.

Pour conclure, ce n'est pas le Film Noir incontournable et pessimiste digne de Blade Runner mais un bon polar "éclairé" par la photo et ses stars qui en font, avec  le recul, un polar positif.

A voir.

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